Madeleine Carlier

Réel : Constance Virginie VINCENT, légitimée MARTIN en 1881 actrice du cinéma muet et chanteuse lyrique française, fille d'Eugène MARTIN & Constance VINCENT Madeleine Carlier, sans cours d'art dramatique, débuta sur la scène du Châtelet en jouant une fée dans La Poudre de perlin-pinpin. L'harmonieuse sérénité de son visage lui valut très vite de nombreux succès, dans de petits rôles à l'Odéon, puis aux Capucines, à l'Athénée (Madame Flirt), à la Renaissance (La Princesse Georges), à nouveau à l'Odéon (Les Ventres dorés en 1905). Après avoir joué Papillon aux Bouffes, La Route d'émeraude au Vaudeville, Madeleine Carlier est classé « grande coquette » et cet emploi lui dévolu dans le premier film qu'elle interprète avec Marthe Mellot : Les Deux Portraits, production de la SCAGL. Elle joue encore « une dame élégante » dans Un diner perdu en 1910, et reste fidèle à cette image dans Le Voile du bonheur sur un scenario de Georges Clemenceau, avant un effroyable drame mondain : Le Voleur d'amour. Dans La Danseuse de Siva, en rivale de Napierkowska, Madeleine Carlier devient une courtisane perfide autant qu'indoue. Sir scène, pendant ce temps, elle continue d'aller de succès en triomphe avec I 'Ange gardien, Les Favorites aux Variétés, Ames sauvages au Théâtre Antoine, une reprise du Bourgeon de Feydeau à l'Athénée. La SCAGL fait d'elle l'épouse d'André Brunot et la maman de la petite Maria Fromet dans Deux petites âmes de poupées qui sort en juillet 1913. Ce sera son dernier film avant la guerre. Alors même que, suscitant l'admiration de Jean Cocteau, elle va rester une vedette des théâtres de boulevard (aux Bouffes, Jacqueline dans L'illusionniste de Sacha Guitry en 1917, Le Divan noir en 1921 ; puis pendant des années sur la scène du Daunou) Madeleine Carlier n'interprétera plus qu'un film muet : Jack, en 1925, rôle de Clarisse. Après cela, on ne la verra plus jamais à l'écran.